Simulation LLD sans apport

La Location Longue Durée continue d’accaparer des parts de marché. En décembre 2022, les 51 553 immatriculations LLD ont représenté 28,1% du marché automobile, soit un niveau qui n’a jamais été atteint sauf en 1973/1974 selon SESAMlld.

Bien que ce mode de financement soit tentant, il est conseillé de ne pas sauter le pas sans avoir effectué une simulation servant à connaître avec précision le coût des loyers mensuels à honorer à l’issue d’une souscription.

Quel est le prix d’une LLD ?

La LLD se base sur un système locatif permettant de disposer d’un véhicule pour une durée et un kilométrage définis au préalable et évolutifs en cours du contrat. Elle est à différencier de la Location avec Option d’Achat (LOA) qui constitue une autre forme de leasing et qui aboutit sur la possibilité de racheter le véhicule. En LLD, la restitution du bien est obligatoire dès que le bail prend fin. En échange de l’usage de la voiture, le souscripteur paie un loyer mensuel invariable, à régler sur une période déterminée. Cette redevance est proche d’une mensualité de crédit classique sauf qu’elle est moins chère. Le prix de la LLD ne prend pas en compte le tarif d’achat, mais plutôt le coût d’usage. Il est fixé en fonction d’une multitude de critères tels que la marque, le modèle, la finition, la motorisation, les équipements, la boîte de vitesse, etc. D’autres éléments entrent en jeu comme la dépréciation de l’auto, la durée de la location et les services inclus dans le contrat comme l’entretien, le dépannage, les réparations, les extensions de garanties ou l’assurance auto.

Globalement, combien faut-il prévoir pour s’offrir une voiture en LLD ? Il est difficile de donner des estimations précises tant les variables sont nombreuses. S’il est question d’une petite citadine généraliste chez Citroën, Dacia, Renault ou Peugeot, les tarifs oscillent aux alentours de 150 à 200 euros. Comptez par exemple 140 euros/mois pour une Renault Clio en LLD de 49 mois. Sur les segments plus porteurs tels que le SUV, les devis démarrent à 300 euros. Plus le modèle est luxueux, plus les prix s’envolent. Pour les véhicules premium de chez Volvo, Audi, BMW ou Mercedes, on paie difficilement moins de 400 euros voire jusqu’à 1000 euros dans les versions suréquipées. Chez BMW, la Série 5 518d M Sport est accessible à 850 euros par mois en LLD de 36 mois.

Un élément à retenir pourtant : opter pour un modèle huppé affichant une bonne valeur de revente est souvent plus intéressant, car la dépréciation est moindre et le loueur peut la compenser sur les loyers. C’est la raison pour laquelle la LLD offre l’opportunité aux automobilistes de se « surclasser » par rapport à un prêt auto : au même prix, ils profitent d’une version plus luxueuse et mieux équipée.

Pourquoi faire une simulation de LLD ?

La LLD est assimilable à un emprunt bancaire, dans le sens où le souscripteur se doit d’honorer ses engagements et de régler ses loyers mensuels à chaque échéance. Avant de sauter le cap, il a alors intérêt à vérifier s’il est effectivement en mesure d’assumer le paiement de ses loyers. Le seul moyen pour lui de s’assurer de la compatibilité entre cette charge financière et ses revenus consiste à faire une simulation en ligne. Le rôle de cet outil est d’aider l’utilisateur à connaître le coût des mensualités à régler jusqu’à la fin du contrat. La simulation peut reposer sur des critères de budget. Si le souscripteur n’est pas en mesure de payer des mensualités de plus de 200 euros par exemple, le simulateur lui listera les véhicules qu’il peut obtenir à ce prix. Il est aussi possible de baser sa simulation sur le type de véhicule désiré : citadine, berline, SUV, pick-up, véhicule utilitaire, etc.

Les critères d’une simulation de LLD sans apport

Le simulateur prend en compte plusieurs critères pour afficher des résultats précis et qui influent sur les conditions du contrat et le prix des mensualités. Le coût total du véhicule constitue un élément majeur dans une simulation. Il dépend de la marque, du modèle, du moteur, des équipements, de la finition, de la couleur, etc.

Il est important de bien choisir la durée de la location qui va de 1 à 5 ans. Certains contrats modulables autorisent une hausse ou une réduction de la période de location en fonction des besoins du souscripteur.

Le forfait kilométrique désiré doit aussi être spécifié au moment de remplir le formulaire en ligne du simulateur. Le conducteur peut opter pour un plafond annuel de 10 000, 20 000 voire 30 000 km. L’essentiel étant de ne pas dépasser la limite, car de lourdes pénalités risquent d’être appliquées à la restitution du véhicule. En choisissant un kilométrage bas, la dépréciation de la voiture devient faible et cela a pour effet de réduire le prix des loyers mensuels.

La majorité des simulateurs demande le montant du premier loyer majoré que le client est en mesure de payer. Cet apport équivaut généralement à 10 à 30% du coût total du véhicule. S’il est élevé, le prix des loyers mensuels sera revu à la baisse. A contrario, une LLD sans apport exige une forte capacité de paiement de la part du souscripteur. Comme tout le monde n’a pas les moyens de verser cette contribution financière de départ, les simulations de LLD sans apport suscitent davantage l’intérêt des consommateurs.

Quel est le rôle de l’apport en LLD ?

En LLD, l’apport correspond à un montant versé par le client à la signature du contrat afin de couvrir certains frais comme les frais de dossier ou l’édition de la carte grise et une partie de la location. Légalement, payer cette contribution personnelle n’est pas obligatoire. Il s’avère plus avantageux de régler cette somme pour réduire le montant des loyers mensuels et alléger ainsi la charge financière du souscripteur jusqu’à l’extinction de son contrat. Une LLD sans apport est possible pour ceux qui ont une capacité de remboursement élevée. Cette formule est intéressante pour éviter de mobiliser son épargne ou une grosse sortie de trésorerie à la souscription.